Cela ne fera pas vraiment avancer le schmilblick mais voici un petit florilège de citations d'anciens (ou actuel) Brestois. Certains ne manqueront pas de dire que c'est de la « branlette » et je ne pourrai pas vraiment leur donner tort, mais ça fait toujours plaisir.
Maurice Bouquet« Brest est le club de mon coeur, celui qui m'a fait connaître et m'a permis de jouer en D1. On n'oublie jamais son premier club et je me suis toujours tenu au courant des résultats des Brestois. Brest est une ville de foot avec des supporters extraordinaires. Ils m'ont donné l'envie, à chaque match, de défendre ce maillot. Nous étions un club pro avec une forte notion d'amateurisme, d'amitié. »
Stéphane Guivarc'h« Brest est une terre de foot et il n’y a qu’à regarder le nombre d’abonnés au club pour s’en apercevoir. C’est plus une ville de foot que Rennes. Il y a plus de vie pour ça. Rennes a un public difficile »
David Ginola J'ai toujours été convaincu que Brest reviendrait, un jour, en Ligue 1 ! en 1991, on s'est battu, moi le premier, pour que ce club continue à vivre même différemment mais pour que des jeunes continuent à y jouer ! Et puis, il fallait aussi penser à ceux qui allaient signer, à Brest ou ailleurs. Une de mes plus belles victoires, dans ma carrière, a été de sortir la tête haute de cette fin du Brest Armorique. On a fait le boulot, nous les joueurs. Nous avons été pris en otage et nous n'y pouvions rien. Je suis vraiment content que le club soit revenu dans l'élite : ce fut long mais Brest est une ville de foot et son public le mérite.
Mario Licka (peu avant son départ)
Les supporters méritent d’avoir la L1. Ce sont des super fans à l’anglaise, ils nous suivent à domicile et à l’extérieur. Brest est une ville de foot et si le club a enfin les moyens de grandir, il peut s’installer au plus haut. »
Lionel Cappone« Je sais juste que Brest est une ville de football. Plus que Lorient. En National, il y avait 6 000 supporters dans les tribunes… Ça fait envie. »
Alexis Thébaux « À Brest, quand on faisait un mauvais match, il ne fallait pas sortir aller chercher son pain le dimanche... » Pendant trois ans, Alexis Thébaux a vécu dans « la ferveur d'une vraie ville de foot ».
Thomas Joubert« À Nice, j’ai travaillé avec Gérard Buscher (attaquant du club dans les années 80). Il m’a beaucoup parlé du Brest Armorique. Il m’a raconté le public, l’atmosphère. C’est une ville de foot et je suis arrivé imprégné de ça. »
Gérard Buscher« Il y avait un fort contraste, les soirs de match, entre la douceur de l’extérieur et quand tu arrivais à Francis-Le Blé, ça brûlait à l’intérieur ! Ce stade est un vrai chaudron… »
Laurent Morestin« Brest est aussi un club où j'ai connu une belle année dans un club tout juste promu avec un groupe de qualité et dans une ville de foot. »
Romain Poyet« Brest est une ville de foot avec de vrais supporters qui sont aussi des connaisseurs. Lorsqu’on a des gens surmotivés derrière soi, ça vous pousse »
Nolan Roux« J’ai 24 ans, je suis jeune, et je suis sous contrat pendant 4 ans avec Lille. Mais si un jour j’ai la possibilité de revenir à Brest, je le ferai. Je l’ai toujours dit. C’est une vraie ville de foot. Un passage important dans ma carrière. Ça étonne d’ailleurs les gens qui me demandent quel est mon meilleur souvenir. Ils s’attendent à ce que je leur parle du Bayern ou d’un autre gros match. Moi, ma plus belle émotion, c’est la montée avec le Stade Brestois. »
Yvon Le Roux (interview datant de 2004)
« On peut vraiment comparer Brest à Lens ou à Marseille, où le foot constitue la principale activité et le centre d'intérêt prioritaire de toute la ville. Si ailleurs on va à la pêche ou en forêt dès que l'on a un peu de temps libre, dans ces villes-là, on pense systématiquement au club dès qu'il y a un peu de disponibilité. Il ne faut pas oublier non plus qu'ici nous sommes dans une cité ouvrière, où le match de foot constitue souvent la sortie du samedi soir. Ailleurs il y a le théâtre ou les musées ; ici, il a le Stade Francis Le Blé. »
Bruno Grougi« En semaine, je suis pressé d’arriver au match du samedi, surtout si la rencontre a lieu à Le
Blé. Ça me change tellement de ce que j’ai vécu à Clermont, ou même à Caen. Ici, il y a une vraie ferveur. »
Olivier Auriac (à propos de la montée en L2)
« C'était effectivement un moment particulier. D'autant que le match de la montée s'est joué chez moi, à Angoulême, devant toute ma famille. Bizarrement, ce match a sans doute été le plus mauvais de notre saison. Ensuite, il y a eu Pau, à domicile, où nous avons fêté notre retour au sein de l'élite devant plus de 12 000 personnes venues nous acclamer dans la rue Jean Jaurès. Un grand moment qui prouve que Brest est vraiment une ville de football. »
François Yvinec (à propos de la montée en L1)
« Tout le monde attendait cela depuis 19 ans, sauf peut-être ceux qui se sont arrangés pour que Brest descende. Brest est une ville de foot qui a perdu 19 ans. »
Frédéric Adam« Brest est une ville de foot. Le public est derrière son équipe. Ici, ça “sent” le foot avec un public qui ne demande qu’à s’enflammer. »
Jean-Pierre Guennal « Brest est une ville de foot et capable d’avoir de belles affluences. En tous cas, 1979 restera une période charnière pour le foot brestois. Avec cette équipe, on a fait décoller le foot pro à Brest et ça, nous en sommes tous fiers. »
Jean-Claude Plessis (ancien président de l'ASB, à propos de Sochaux et du Stade Brestois)
« À Brest, j'adore la ferveur populaire qui règne dans la ville ; et à Sochaux, j'ai vécu tellement d'aventures extraordinaires que c'est impossible de passer outre. »
Michel Jestin« Brest est une ville de passionnés, de vrais connaisseurs de football, de vrais supporters, toujours prêts à enflammer le stade Francis Le Blé, même si celui-ci n'est plus adapté à l'époque du foot moderne. »
Kamel Chafni (à propos de son altercation avec un arbitre lors du match Brest-Auxerre)
« C'était une histoire avec un arbitre, pas avec Brest, une ville de foot qui aime ses joueurs ».
Jonathan Zebina« Il y a vraiment une atmosphère authentique. Ce n'est pas la tension de l'Italie, mais une vraie et saine passion. J 'ai vu ça pour le premier match à domicile face à Évian. J'étais dans les tribunes. Mes coéquipiers étaient menés deux à zéro, mais les supporters continuaient à pousser sans même siffler. On est revenus au score puis on a égalisé (2 -2). Les spectateurs n'étaient pas déçus en
quittant le stade. Ça fait longtemps que je n'avais pas vu un tel comportement! Brest a·un vrai public de passionnés. J'aime ce stade. Il y a une ambiance à l'anglaise. »
Michel GuyotNIKE A VITE SENTI LE BON COUP. C'était il y a un an, à l'été 2009, bien avant la montée en Ligue 1. En fin de contrat avec Puma, Brest avait reçu la visite de la marque américaine au siège du club. « Ils nous ont dit qu'ils voulaient absolument travailler avec nous, se souvient Michel Guyot. Ils ont senti qu'on était une vraie ville de foot.»
François Masson« Brest, c'est une ville de foot et un club avec une grosse histoire. J'ai toujours porté un regard attendri, particulier sur les joueurs brestois. J'ai toujours suivi le club d'autant que son parcours est comparable à celui de Dijon. J'ai joué contre Brest avec les jeunes du Stade Rennais où j'ai été formé, puis avec Pontivy en CFA devant 10.000 spectateurs. Venir jouer à Brest, ça me trottait dans la tête depuis un moment. »
Cédric Liabeuf (lors de son arrivée à Brest)
« Le projet est intéressant, les arguments aussi et c'est une ville de football, à l'inverse du Mans. J'ai l'assurance que le club va effectuer un bon recrutement. Sportivement, je veux jouer et je remplace un très bon joueur qui est Vincent Boulanger. Je ne serai pas là s'il n'avait pas signé à Reims. »
Johan Gallon (lors de son arrivée à Brest)
« Le Stade Brestois me désirait vraiment et c'est une ville qui vibre pour le foot. Il y a aussi un gros potentiel public et une histoire. C'est un nouveau défi et j'espère vite prouver aux Brestois quel joueur je suis. »
Cédric Elzéard (lors de son arrivée à Brest)
« Trois choses ont motivé mon choix: on devrait disposer d'un groupe très solidaire, Brest est, comme Sedan, une vraie ville de foot et le club souhaitait vraiment ma venue. »
Robert Malm (lors de son arrivée à Brest)
« Brest est une ville qui respire, qui sent le foot. J'ai été séduit par le projet sportif »
Sylvain Matrisciano (lors de son arrivée à Brest)
« Je n'ai pas oublié les confrontations avec les Mariini, Buscher et autres. Brest est une vraie ville de foot pouvant s'appuyer sur un public important et je rêve de participer au retour du club vers un niveau supérieur ».
Christophe Forest (lors de son arrivée à Brest)
« Partir à Brest, c'est très excitant et lorsque Philippe Goursat m'a parlé du projet, j'ai été séduit. Il y a de l'ambition et des gens passionnés, c'est une ville de football et puis comme le président Michel Jestin était intéressé par ma venue... »
Rudy Giublesi (lors de son arrivée à Brest)
« Le budget du club à Angoulême doit être revu à la baisse. Plutôt que de jouer là-bas le maintien, c'était plus alléchant pour moi de venir viser la montée dans une vraie ville de football. »
Et pour finir :
Un extrait de France Football
Patrick Dessault (novembre 2011)
Il faut tendre l'oreille pour finir par saisir les mots martelés par le public de Francis-Le Blé debout depuis dix minutes, en attendant que ce Brest- Saint-Étienne (11e journée) se finisse. « Ici, c'est Brest, ici, c'est Brest, ici, c'est Brest » chante-t-il en claquant des mains et en tapant des pieds, provoquant un boucan du feu de dieu dans ce stade à la britannique, à l'intérieur de sa ville, que les plus anciens appellent toujours « l 'Armoricaine». Ici, c'est Brest ? Des mots qui disent peu, mais des mots qui disent tout : ici, simplement, ce n'est pas comme ailleurs. Que le football à Brest est particulier. Que c'est un être à part. Qu'il est un peu comme à Saint-Etienne, que ces deux cités se ressemblent et rassemblent des valeurs identiques, ouvrières et fraternelles, joyeuses et simples. Sur ces fins de terre qui donnent au Finistère tout son caractère, le football est une religion, et la passion qui brûle Le Blé ne meurt jamais. Au plus profond de ses heures noires qui ont duré près de vingt ans, le cuir a continué d'y sentir une odeur spéciale. Car ici, c'est Brest. Le football n'y est certes pas né, mais il y vit si intensément qu'il faudrait que la Ligue nationale de football promulgue un règlement pour qu'il n'y meure jamais. Et pourquoi pas qu'il reste en permanence en Ll. Certains clubs, comme Saint-Etienne ou Marseille, ne devraient jamais descendre plus bas, et Brest en fait aussi partie.
COMMUNION ET SIMPLICITÉ.
Les anciens le transmettent. Le foot à Brest, c'est un patrimoine. Les autres, ceux d'aujourd'hui, ressentent cette « culture » si particulière qui vous prend aux tripes, vous arrache le coeur. On y respire cet amour du foot, inconditionnel, en temps de victoire comme de défaite. C'est là qu'on reconnaît les vraies villes de foot. L'histoire raconte encore qu'aux pires heures le Stade Brestois n'a jamais cessé d'exister. On la croit. Il y a toujours eu du monde pour suivre son chemin, si cahoteux qu'il fût. Il y a toujours eu des joueurs hors norme pour l'y aider, comme ce Franck Ribéry, relancé par Brest sur la voie du football pro, dont les passes décisives avaient arraché le club au National en 2004, après treize saisons sous la ligne de flottaison (D3, Nl, CFA, National...). C'est pour cette raison qu'il est bon de retrouver Brest, aujourd'hui, à cette place quasi inespérée i1 y a peu. Brest leader de Ligue 1. C'est fou, non?
Et, enfin un article de
Jean-Michel Brochen (également extrait de FF)
C'EST QUOI UNE VILLE DE FOOT? Allez voir sur Internet ces vidéos hallucinantes de Ribéry, hurlant, micro arraché au speaker en main : « On est en Ligue 2, on est en Ligue 2 », avec le public du stade Francis-Le Blé, lequel lui répond enamouré : « Francky, Francky ! » C'était en mai 2004, le soir du dernier match à Brest de la future star, après une saison où ses accélérations infernales avaient assuré le retour du club finistérien en L2 et dans le professionnalisme. C'est quoi une ville de foot? Pourquoi pas une cité dont l'équipe, sans argent, dans un demi-stade, et même sans résultats, afficha toujours de superbes chiffres d'affluence de la D3 au CFA, du National à la L2? Une équipe que ses supporters accompagnèrent des années durant, derrière la main courante de Saint Maur, de Fécamp ou du Camp des Loges, et dans ces matches si humiliants contre PSG B., Caen B, Rennes B, Lorient B ... C'est quoi une ville de foot? Une ville où les anciens de passage furent toujours accueillis avec « dévotion », comme dirait Alex Dupont, et où tous les nouveaux, d'où qu'ils vinrent, furent adoptés et aimés en une seconde. C'est quoi une ville de foot ? Une ville où les hommes de foot sont chez eux et le ressentent immédiatement et profondément, à l'image d'un sir Alex qui ne mit pas une semaine à s'adapter en 2009. Une ville de foot ? C'est là-bas, c'est ici, c'est Brest Une ville qui n'a jamais lâché le foot Une ville que le foot ne pouvait pas oublier.
Un article qui, certes, embellit la réalité (« superbes chiffre d'affluence »...) mais rappelle que la ville sait s'enflammer pour son équipe. Par contre j'ai un peu de mal à relire le surnom galvaudé du motard...
Concernant les critères qui définissent une « ville de foot », on pourrait y ajouter le nombre d'inscrits sur le principal forum consacré au club et l'activité qui y est enregistrée. Pour le coup, on doit être pas mal.
J'ajouterai que dans les citations proposées ci-dessus, les termes « ferveur » et « passion » reviennent à plusieurs reprises. Des notions qui, je pense, ne peuvent être résumées à des chiffres d'affluence.
Personnellement, ce qui me ferait penser que Brest est une ville de foot, c'est notamment le noyau d'inconditionnels (les 6500 de Juanito) qui demeure accro, au fil des décennies, à un club sans palmarès. Au final, les grands moments du Stade, ceux dont le souvenir continuera probablement à se transmettre de génération en génération, ce sont essentiellement des montées en 1re division (surtout celles de 1979/80, de 1988/89 - la fameuse épopée des barrages - et la dernière en date, celle de 2009/10), des victoires contre des ténors du championnat de France, et les exploits de quelques quelques joueurs d'exception. S'y ajoutent la montée en L2 (2003/04) et quelques autres événements marquants. C'est très maigre et pourtant cela a été suffisant pour passionner des milliers de personnes qui ont transmis ce "virus" à leurs enfants, qui en ont fait de même, etc. Cela n'est pas anodin...
Bonus : dans mes recherches, je suis tombé sur un sujet posté en 2005 sur le forum GF38.net : « Joueurs cultes grenoblois toutes époques confondues ». Le premier message commence ainsi :
« En fonction de nos âges respectif et des joueurs qu'on a vu évoluer je propose de faire un petit classement sur (5,10,20,30, 40 ans selon nos âges ). Quand je vais sur le site de Brest et que je vois comment survit la legende "Vabec" je suis assez jaloux du manque de transmission générationnelle par rapport à chez nous c'est peut-être ça une ville de foot, comment se construit sa légende ! »P.S. : je n'oublie pas les premières décennies de l'histoire du club, mais fautes d'images (archives vidéo), elles resteront forcément moins présentes dans la "mythologie" du club.
P.S'. : Jampi, je pense que tu n'as jamais fait un post aussi long.