C'est bien de se rassurer en prétendant que les autres sont à côté de la plaque.
Tu gères peut-être ta frustration comme ça.
Quoique tu en penses, la période emblématique et légendaire de Brest reste le Brest Armorique.
Ce qui est galvaudé, comme toujours avec toi, ce sont tes pseudo-arguments et ta mauvaise foi qui, elle, est pour le coup totalement légendaire.

Et ça, c'est pas un exemple de ville de foot

http://www.footnostalgie.com/forum/view ... f=1&t=2442

Merci à tous ceux qui apportent des éléments de réponse.

Voici la contribution de Pak :


J'ai trouvé cela (article sur l'OL datant d'octobre 2009) :

Quel sens a le vocable de “ville de foot” ? Quels sont les critères qui légitiment l’appellation ? Nous avons demandé à trois sociologues, tous reconnus en France pour être des spécialistes du supportérisme dans le milieu du football, de nous éclairer. Conclusions : Lyon n’est pas une ville de foot, d’un point de vue politique, culturel et historique. En revanche, elle est peut-être en train de le devenir, avec les résultats probants de l’OL de ces dernières années.

Pascal Charroin
Historien. Maître de conférences en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) à l’Université de Saint-Étienne, chercheur au Centre de recherche et d’innovation sur le sport (CRIS) de Lyon 1
“Une ville de foot est une ville à l’intérieur de laquelle le foot a un quasi-monopole dans le sport de haut niveau. Par exemple, à Saint-Étienne, il n’y a qu’une équipe de haut niveau, l’ASSE. Hormis le foot, rien n’émerge dans ces villes. C’est le cas de Marseille ou de Lens. Il y a aussi une dimension temporelle. Tout d’abord parce que Saint-Étienne, Marseille ou Lens sont des clubs qui ont émergé pendant l’entre-deux-guerres alors que l’OL a été créé après guerre. Ensuite parce que Lyon n’est ni une ville de foot, ni une ville sportive mais une ville d’éducation physique. Dans les années 20, le professeur Matarjet a mené une politique très ambitieuse d’éducation physique dans les écoles. La municipalité de Lyon s’est alors positionnée, avec Herriot à sa tête, pour une éducation physique de masse contre le sport de haut niveau.
Politiquement parlant, Lyon n’a donc pas pour tradition d’aider ses clubs professionnels. Par exemple, le stade de Gerland a été construit non pas pour le football mais pour faire de grands défilés gymniques. Depuis ces dernières années, avec l’arrivée d’Aulas, l’OL est en train d’écrire son histoire footbalistique. Et pour que Lyon devienne une ville de foot, il lui faut des drames, des retournements de situation ou des injustices au cours, notamment, d’une grande épopée européenne”.

Patrick Mignon
Chercheur au laboratoire de sociologie du sport de l’Institut national des sports et de l’éducation physique (INSEP)
“Deux éléments permettent de dire qu’une ville est une ville de football : le remplissage des stades, sur une vingtaine d’années, et l’intensité du soutien des spectateurs. Par ailleurs, quand on parle de ville de foot, on pense à Lens, Saint-Étienne ou encore Marseille. Ce sont des villes populaires, contrairement à Lyon et Paris qui sont des villes plutôt bac+5 que catégories socioprofessionnelles basses. Or, globalement, les gens très diplômés ne vont pas au foot parce que le foot est considéré comme un sport de masse, donc vulgaire”.

Nicolas Hourcade
Professeur agrégé de sciences sociales à l’Ecole Centrale de Lyon
«Le cliché qui veut que Lyon ne soit pas une ville de foot est un cliché intéressant parce qu’il révèle que ce qu’on entend par ville de foot est un endroit où la passion de supporter est extrêmement développée. On pense plutôt à Saint-Étienne, Reims, Lens ou encore Marseille, sans compter les villes anglaises ou italiennes. Pour autant, on ne peut pas dire que Lyon est une ville qui ne s’intéresse pas au foot. Si la passion est moins exacerbée à Lyon, cela peut s’expliquer par l’histoire du club qui est devenu, très progressivement, un grand club mais avec assez peu de coups d’éclats, quelques coupes de France dans les années 60/70 et puis quand il arrive au top niveau, il connaît cette malchance de n’avoir aucun rival. Ce qui est totalement inédit. En plus, il gagne contre Lens ou Monaco, des équipes somme toute modestes. Si Lyon gagne cette année le championnat après un coude à coude avec Marseille et si en 1/8e Lyon élimine Barcelone par 3 buts à 2 après avoir été mené 2-0, ça pourrait avoir une influence décisive sur la manière dont les Français voient l’Olympique Lyonnais. Après il y a une dimension culturelle : Lyon est une grande agglomération où l’offre de loisirs sportive et culturelle est très forte, où la composition sociale n’est pas tout à fait la même qu’à Saint-Étienne”.

source : https://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyo ... le-de-foot

Belle initiative que ce sujet "Brest, ville de foot" Pilgrim29
ça nous permet d'échanger sur notre SB29 nous supporteurs Brestois ou autres passionnés de ce club.
Chacun pourra s'exprimer quelque soit son âge et son ancienneté au stade Brestois, tu es l'exemple même à mes yeux pour t'avoir rencontré à St Pol de Léon à la soirée de Drago.
Nous avons une différence d'âge et pourtant j'ai l'impression que nous avons connu et partagé la même passion, la même époque à l'armoricaine, et ça c'est encore un exemple de ville de foot...

Je te remercie armorique.
C'est toujours un plaisir d'échanger avec d'autres passionnés, que ce soit sur ce forum ou au Péno (j'y suis avant tous les matchs, n'hésite pas à venir discuter avec moi).

ville de foot ou pas, il n'empeche que c'est un "brestois " qui vient de planter contre le Napoli..!!

Oui , de 0 à 6 mois il doit en avoir un paquet de souvenirs !

Son pere lui a tout raconté...

Totalement vrai, cousin. Pour ma part, je rends à César ce qui appartient à César: combien de déplacements as-tu fait pour encourager le Stade (et boire des canons!)? Combien d'heures as-tu passées et passeras-tu encore dans les trains pour supporter le SB? Franchement, cousin, tu peux être admiratif de la ferveur des supps du RCS, mais perso, je le suis de ce que tu investis en temps et en argent pour supporter ton club de cœur. Je refermerai cette parenthèse en disant ceci: chapeau à toi et les quelques rares que vous êtes pour votre amour du club!

Brest est une ville de voile , de fayots et de margats

Sans raconter ma vie, au collège en "section foot" on était plusieurs à porter le maillot du Stade à l'entraînement. J'y étais avec Chardonnet notamment, et pour beaucoup d'entre-nous le Stade c'était le graal, on était fou à l'idée d'un Brest-Nice en Coupe, car pour nous c'était nouveau, c'était la découverte, la passion.
Un simple Brest-Niort suffisait à mon bonheur et me motivait pour toute la semaine. Je sentais que ce sentiment était partagé avec plusieurs camarades. C'était entre 2004 et 2008.

J'ai l'impression que ce n'est plus le cas, que le public ne se renouvelle pas, et que l'on est entré dans l'ère des footix.

Pour parler très régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, plusieurs heures par jour, avec des jeunes Brestois, au travers de mon boulot, j'ai remarqué qu'il n'existe pas/plus vraiment de fierté de leur part de soutenir le Stade Brestois. Ça m'a vachement étonné.

Pour eux le foot c'est Barcelone, Paris, Zlatan, Neymar. Et ça me désole.

De nos jours, être une ville de foot est donc très compliqué, tant la culture club n'imprègne pas nos villes (sauf Lens, Marseille, Strasbourg ?). La conjoncture actuelle du supporterisme totalement opportuniste, dictée par les médias, ne donne pas toutes les clés aux villes moyennes pour développer leur public.

Toutefois, il ne faut pas voir tout en noir. J'ai aussi dans mes classes des élèves qui jouent au stade, qui font partie de la formation. Ils évoluent en U15 et U17, et eux sont véritablement impliqués dans le projet. En plus d'être sympas, ils sont bien en cours et semblent porter le stade dans leur cœur.

J'ai été aussi dans les classes de l'ancêtre de cette fameuse section foot à CdF il y a quelques années. On retrouve encore quelques éléments de ces classes des 90s au sein du club. Pourtant, cette génération était contrainte à l'exil pour progresser.
Derrière, le foot a évolué. On a la chance d'avoir des jeunes bien, qui se sentent investis et aiment vraiment leur club mais une phrase symbolise cette cassure des repères qui contamine le foot français. L'an passé, Brest - Guingamp U19 : les Brestois, fous de joie de leur victoire dans un derby, je demande au coach guingampais comment ses joueurs encaissent la défaite chez le voisin, il me répond "vous savez, c'est une défaite comme une autre pour eux. Ils ne connaissent pas les relations entres les deux clubs, ils viennent d'ailleurs et jouer Brest ou un autre club, ça ne fait pas de différence."
Vous avez là une partie du problème. Une culture club qui est extrêmement faible en France et on oublie (volontairement) de la rappeler aux joueurs où ils sont et l'importance de certains matchs. C'est regrettable et ça se rapporte à l'uniformité qu'on recherche dans la société.

Ce topic va nous faire gagner un titre tant il ravive des émotions et une ferveur !

effectivement c'est un problème global français, Brest ne faisant pas exception.

Vite fait quelques raisons qui me viennent a l'esprit :
- culturel ( arrogance des classes, dénigrement du sport )
- culture club ( manque de derbys, clubs qui ne s'impliquent pas assez localement )
- télé ( trop d'influence, trop de matchs, matchs décalés )
- manque de bassins de classe ouvrière
- mondialisation ( arrêt Bosman )
- manque de soutien politique local
- stades ( prix aux guichets, manque de confort )
- spectacle ( dégradation du niveau de jeu )
- conjoncture économiques et événements recents
- generationel ( nouvelles tech )

Donc pour conclure Brest : ville de foot ? Pour moi oui, meme si cela pourra etre mieux.
Si on se compare aux équipes qui sont en ce moment en L1, je nous mettrais devant Lorient, Bastia, Dijon, Montpellier, Angers et Guingamp.
A égalité avec Caen, et juste derriere des villes comme Metz et Nancy.

Personne ne le sait, c'est de la science fiction ça Tial ou de l'histoire réécrite comme tu préfères.

Comme ceux qui disent qu'avec tel but marqué par tel joueur on aurait x points de plus, de mon côté je ne crois pas à ce type de raisonnement vue la part psychologique des résultats dans l'approche des matches à suivre (par exemple une équipe ayant perdu sera plus motivée à se refaire que si elle a fait un nul etc... et ça vaut pour notre équipe comme pour l'adversaire donc derrière tout peut changer).




Pour m'être pas mal "accroché" avec toi ou d'autres à cette époque, je dirai que ce n'est pas vraiment ce qui se disait à l'époque, n'est ce pas?
ça brossait dans le sens du poil alors que ça a marché sur l'eau pendant quelques temps mais que le niveau global technique était trop faible pour durer.

Bon maintenant que Furlan explique que pour durer (pérenne étant son mot favori pour le dire) il faut avoir un minimum de jeu/justesse technique ça va peut être changer.


Sinon ville de foot à mon sens c'est une ville qui vibre plus que la moyenne pour le ballon, c'est de toute façon dur à juger sans passer un minimum de temps dans les villes des clubs cités.
Perso je n'y vois pas de notion de palmarès, plutôt de passion et peut être d'un ratio de spectateurs par rapport à la population, bien que ce soit faussé pour de toutes petites villes ou la capitale par exemple.
Me viennent à l'idée de mon époque Marseille, Lens, Saint Étienne en première pensée, Strasbourg aussi peut être comme certains l'ont citée bien que tombée un peu dans l'anonymat.

Dur à dire, c'est aussi conditionné par la compétence et les résultats, une "ville de foot" peut avoir des dirigeants minables et avoir un club qui ne ressemble plus à rien et donc sombrer, pour ça qu'il faut à mon sens juger sur des décennies et pas se laisser influencer par une période plus ou moins dorée ou sombre.