Deux fois zéro = ...

28 minutes de jeu face au Paris SG en fin de saison dernière. L'unique état de service avec les pros de Brendan Chardonnet (18 ans), avant d'être reconvoqué vendredi dernier et ce soir à un poste inhabituel d'arrière droit.



Avant de disputer la meilleure mi-temps de Brest face à Nantes en amical vendredi (0-4), aviez-vous déjà évolué au poste d'arrière droit ?
« Non, sauf lors de quelques entraînements la semaine dernière. J'avais juste dépanné au poste de latéral gauche en début de saison en CFA 2. Quand on est jeune, on n'a pas le choix. Il faut se faire une place là où il y en a. Ce que je vais essayer de faire à droite, malgré la concurrence de Brahim (Ferradj) et de Bernard (Mendy) en vue du match contre Metz. Car, en défense centrale, on est trop nombreux ».

En quoi le passage de défenseur central - le poste que vous occupez régulièrement - à latéral est-il difficile ?
« J'ai forcément plus de repères au centre, bien que j'évoluais en n°6 à mes débuts à Plouzané, puis à Saint-Renan et à mon arrivée en 17 ans nationaux au Stade Brestois où j'entame ma quatrième saison. Quand tu es défenseur central, tu diriges la défense. A droite, c'est à toi de t'aligner sur les autres, ce qui réclame d'être vraiment plus vigilant, et il y a aussi davantage de courses à effectuer. Face à Nantes, Isma (Traoré) m'a beaucoup parlé et Dom' (Pandor) m'a aussi aidé défensivement ».

Apparaître en équipe pro face au Paris SG, c'étaient des débuts pas communs ?
« Je ne m'y attendais pas du tout. Jouer face à Paris qui venait d'être sacré champion et dans une telle ambiance au Parc, c'était vraiment énorme même si le club descendait malheureusement en Ligue 2. Je suis rentré sur le terrain sans pression, car l'équipe était déjà menée 3 à 0, et ça s'est bien passé pour moi ».

C'était l'épilogue de votre saison dont l'entame avait été rendue particulièrement compliquée par un deuil familial.
« Le décès de ma mère est survenu en août 2012. Pour rester avec ma famille, j'ai dû couper deux semaines en pleine préparation de la saison où on doit être performant. C'était dur de refaire la prépa' tout seul alors que tu as besoin de tes copains. Heureusement, je pouvais parler avec le coach quand j'en avais besoin. Aujourd'hui, c'est une fierté pour ma famille et mes amis de voir que je commence peut-être à entrer dans le monde professionnel ».

Mais sans le contrat pro que le club ne pouvait pas vous faire signer cet été, avec l'encadrement de sa masse salariale.
« Je ne suis stagiaire pro que pour un an. C'est pour moi la saison charnière à l'issue de laquelle soit je signe pro ici, soit je devrais aller voir ailleurs. Il y aura pas mal de joueurs en fin de contrat. Pour l'instant, ma seule préoccupation est d'avoir du temps de jeu ».

Le Stade Brestois, depuis quand le portez-vous dans votre coeur ?
« J'allais voir les matches déjà quand Franck Ribéry jouait ici, puis avec les Ultras quand le club était monté de L2 en L1 ».