Furlan et ses hommes auraient pu se déplacer à Avranches le mercredi 1er février.
« On en prend acteStade brestois. Définitivement éliminés, les Brestois n'ont pas seulement vu leur parcours en Coupe s'arrêter. Les deux expulsions concédées, et les sanctions qui vont avec, vont peser.

C'est officiel depuis mercredi. Le Stade brestois ne disputera pas les seizièmes de finale de la Coupe de France. Éliminé par Fleury 91, formation de CFA (2-0), le 18 janvier dernier, le club finistérien aurait encore pu espérer se qualifier.

Et ce malgré sa volonté manifeste de ne pas franchir ce tour par voie de commission fédérale. Pour rappel, le soir de la rencontre, un joueur du club francilien - Hakim Naïm - était rentré sur le terrain sans figurer sur la feuille de match.

Le Stade brestois avait après coup décidé de ne pas porter de réserve, mais comme « la commission de la FFF est souveraine » dans ce genre de cas, comme l'avait rappelé ce soir-là le délégué de la »

Il n'en sera finalement rien, la Fédération Française de Football ayant finalement validé le résultat en dépit de l'erreur administrative des Franciliens. « On avait pris une décision en concertation avec Greg Lorenzi (le coordinateur sportif) et le président après le match, la balle était dans le camp de la Fédération, commentait hier l'entraîneur brestois. On avait perdu sur le pré, et décidé de ne pas aller sur le tapis vert par rapport à la soirée que l'on avait vécu. On en prend acte. »

Mais plus que cette élimination qui au final fut presque logique au vu de la physionomie de la rencontre, Jean-Marc Furlan a surtout en travers de la gorge les sanctions qui vont découler des deux expulsions concédées ce soir-là par les Brestois, et surtout le fait qu'elles impactent l'ensemble des compétitions.

Luciano Castan, exclu pour un geste d'humeur, va prendre six matches de suspension, et l'entraîneur brestois huit, pour avoir exprimé son courroux de manière un peu trop vive auprès du quatrième arbitre.
Les explications de Furlan

« Je trouve scandaleux que l'on soit exposé à de telles sanctions dans une compétition où on n'est pas obligé de s'engager. Il faut à tout prix, pour le bien du football français, qu'on cesse cette mascarade. C'est pour cette raison que nous, les entraîneurs français, on est très frileux avec cette compétition. J'enlève déjà cinq titulaires uniquement pour ça, et je n'ose pas enlever mes deux défenseurs centraux, parce que je n'en avais pas d'autres, mais je l'aurais fait sinon. »

Et Furlan d'ajouter : « Pourquoi ne fait-on pas comme en Cup (Coupe d'Angleterre) où tu es suspendu uniquement dans la compétition où tu as été sanctionné ? » S'il assurait « regretter d'avoir perdu son sang-froid » et les mots employés à l'égard du référé, il pointe aussi du doigt une action où selon lui, Castan subit une faute de son adversaire avant de réagir.

Une sanction lourde en première lecture, mais finalement en phase avec les critères de sanction de la FFF, différents de ceux de la Ligue de football professionnelle qui possède une sorte de dérogation pour juger avec ses propres critères. Brutalité, c'est quatre matches.
Pénalisant

Si le geste répréhensible est effectué alors que la faute se déroule en dehors d'une action de jeu (sans le ballon), c'est deux matches supplémentaires. D'où la sanction infligée au défenseur brésilien. « Sur un match de championnat, ça vaut au plus deux matches », estimait Furlan.Pénalisant pour le club brestois, toujours leader de Ligue 2, mais qui va perdre sur la durée l'une de ces pièces maîtresses. Alors que l'axe de sa défense ne s'est pas montré forcément à son avantage lundi soir, face au Red Star (défaite 1-0).

Le Stade Brestois aura donc tout fait pour ne pas prendre la direction de la Normandie, mercredi prochain. Sur le terrain, la défaite face à Fleury-Mérogis, pensionnaire du CFA, n'a souffert d'aucune contestation. Et en coulisses, les Brestois se sont montré tellement serviables envers leur hôte que la FFF a détourné son règlement pour envoyer le club de la région parisienne en seizièmes. Une décision qui fera désormais jurisprudence : un club qui fait entrer un joueur non inscrit sur la feuille de match pourra maintenant compter sur la bonté de son adversaire pour espérer se qualifier. Cette issue n'aurait pas été possible sans le communiqué rédigé jeudi dernier par le Stade Brestois, qui reconnaissait la victoire sur le terrain de son adversaire d'un soir. Un courrier signé par Denis Le Saint qui scellait donc le sort des Finistériens dans cette centième édition de la Coupe de France. Car, sans cela, nul doute que la Commission, « souveraine », aurait renvoyé les Floriacumois dans leurs buts. « Merci Brest pour ce geste de classe ! », répétait à l'envi Bernard Bouger, l'entraîneur de Fleury, mercredi. Certes. Mais, dans la cité du Ponant, ce jeudi matin, l'heure n'est plus à la sympathie. En faisant l'impasse sur la Coupe de France, les Brestois ont officieusement affirmé leur ambition d'accéder à l'élite. Mais comme le monde du football n'est pas un milieu de Bisounours, le Brésilien Luciano Castan, valeur sûre dans l'axe de la défense, devrait écoper de six matchs de suspension après avoir reçu un carton rouge... à Fleury. Ce mercredi 18 janvier, les Brestois pourraient s'en souvenir longtemps !