L'EquipeOFStade Brestois. Lilian Brassier est focus sur le sprint final, mais après ?https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 4d91ded6b2Citation:
Sollicité par des grands d’Europe cet hiver, le défenseur central du Stade Brestois, le sera encore cet été. A 24 ans, il est à maturité. L’heure d’aller voir ailleurs pour Lilian Brassier ?
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David GUÉZENNEC.
Posé au cœur de la semaine dans le canapé de la salle de presse de Kerlaurent, Lilian Brassier rembobine : « Quand je suis arrivé ici, j’avais 20 ans. Il fallait que je me construise. Je n’avais alors jamais goûté à la Ligue 1. Je suis arrivé dans une équipe qui jouait le maintien, ce n’est pas simple à 20 ans de gérer tout ça. J’ai su me battre, me remettre en question, voir quels étaient mes axes de progression. Et c’est pour ça que j’en suis là aujourd’hui. Ça a été un travail de longue haleine.
Pétri de qualité, l’ex-Rennais a d’abord manqué de constance, c’est aujourd’hui sa force. Il a bossé dur pour ça, a aussi travaillé l’aspect mental. Et a franchi un cap.
À 24 ans, il est un défenseur solide et, denrée rare, un axial gaucher désormais dragué par l’Europe. Parfois des joueurs arrivent plus vite à maturité. Comme Ibrahima Diallo, Romain Perraud, ou Romain Faivre quand ils étaient là, pose Grégory Lorenzi. Pour Lilian, ça a pris un peu plus de temps.
Et le directeur sportif du Stade Brestois de détailler : Il avait montré de belles choses mais avec de l’irrégularité dans ses prestations. Il a su monter le curseur jusqu’à devenir un élément clé dans la réussite du collectif. Depuis un peu plus d’un an, ses prestations sont devenues solides et régulières et c’est la régularité qui lui permettra de gravir un cap au-dessus .
Aujourd’hui, Brassier a des certitudes, acquises au gré de performances de haut vol. Celle d’être un joueur axial notamment alors qu’il a la capacité à évoluer latéral gauche. Loué sur sa régularité et son niveau, il lâche dans un large sourire : Force est de constater que je suis plus central .
Surtout, en quatre ans à Brest, il a progressé dans tous les secteurs. Il détaille : Dans la constance, les efforts, la lecture du jeu, c’était-là mon plus grand axe de progression, comprendre le schéma tactique adverse, le nôtre aussi et être efficace défensivement alors que j’ai réussi à me stabiliser à un poste.
Forcément, la question d’un nouveau cap se pose pour Lilian Brassier, dragué l’hiver dernier par Monaco, l’AC Milan, Bergame, Porto et Stuttgart. Rien que ça. Le président, Denis Le Saint, avait même ouvert la porte à un départ en janvier, sans qu’une offre suffisante ne tombe sur la table des dirigeants brestois. Brassier le promet, il n’a pas alors songé à aller valoir ailleurs : C’est toujours plaisant que tes performances tapent dans l’œil de grands clubs, mais ça ne m’a pas donné envie de partir. Je voulais terminer le travail qu’on a commencé tous ensemble ici. On faisait un beau parcours, je ne me voyais pas lâcher le bateau comme ça.
Un jour ou l’autre, Lilian Brassier quittera le navire. C’est dans la logique des choses, dans la logique du projet brestois qui développe de jeunes joueurs pour les vendre, avec parcimonie. Un par an en l’occurrence. Et on a comme l’impression que le prochain bon de sortie est pour le natif d’Argenteuil, à qui il reste un an de contrat et qui n’a pas voulu prolonger l’automne dernier.
Si Brest veut une rentrée d’argent, c’est aussi le moment. Le club ouvre à nouveau la porte. Je ne dis pas qu’on est à la fin d’un cycle, mais par rapport à son âge, ça peut être le bon moment, de voir, ou pas, ailleurs, évoque Lorenzi. Même si une saison comme on fait aujourd’hui peut permettre d’avoir de belles surprises et engendrer une réflexion. Mais il ne serait pas illogique qu’il ait un bon de sortie en fin de saison.
En tout cas, Brassier n’a pas été perturbé par les tentations hivernales. Plus jeune, ça m’aurait un peu plus touché, glisse le joueur. À 24 ans, ça fait plaisir, mais je gère. C’est un fait, son rendement est resté le même.
Cet été, des clubs huppés reviendront à la charge. Comment voit-il son avenir ? Je ne sais pas si c’est le moment d’en parler, vue notre saison. Je n’ai pas envie de mettre de l’huile sur le feu actuellement. Il nous reste sept matchs et je suis plus focus sur ça que de me dire où je vais aller ou qui est sur moi actuellement.
Brassier vit l’instant présent. Et plutôt bien. Le sprint final ? Ça me fait penser un peu à quand on jouait notre maintien (il rigole), mais on est un peu plus dans le confort. N’empêche, au final tu as un peu la même sensation de se dire que c’est une ligne droite et que les clubs qui jouent le maintien qui vont s’arracher et que les clubs dont l’objectif de base est l’Europe vont tout faire pour la jouer. Ce n’est pas facile, mais ce n’est pas de pression. On a cette part d’insouciance, car ce n’est pas notre objectif de base.
N’empêche, l’Europe en ligne de mire. A priori, la Coupe d’Europe, Brassier la jouera l’an prochain, mais où ? L’Europe, quand tu es un footballeur, tu as envie de la jouer, tu as envie de connaître ça. Oui, avec Brest ou un autre club, la priorité c’est d’être dans un bon projet. S’il y a l’Europe, on verra, tous les sujets seront évoqués , lance le défenseur brestois. Même une éventuelle prolongation ?
Le TLG" J’ai beaucoup parlé avec le préparateur mental et j’ai vu les effets », raconte Lilian Brassier, le roc du Stade Brestois"
https://www.letelegramme.fr/sports/foot ... 558838.phpCitation:
TLG
Par Pierre-Yves Henry, Hugo Laborde
Le 06 avril 2024 à 18h30
À 24 ans et au Stade Brestois depuis 2020, Lilian Brassier s’est affirmé comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de Ligue 1 cette saison. Entretien.
Comment vivez-vous cette saison ?
J’essaye d’être le plus constant possible. Je suis épanoui, je suis heureux, on fait une très bonne saison tous ensemble. D’un point de vue personnel, mon objectif est de réitérer les performances chaque week-end, voire faire mieux. Je suis bien.
Vous êtes ultra-régulier cette saison, sans sautes de concentration, ce qui pouvait vous arriver avant. Comment l’expliquez-vous ?
Je n’ai pas eu de déclic mais je dirais plutôt que j’ai travaillé sur moi. J’ai vu mes erreurs, je suis aussi accompagné d’un préparateur mental (Thomas Sammut) pour voir comment m’améliorer. Depuis que je suis à Brest (2020), j’ai peaufiné tout ça. J’ai regardé sur quoi je pouvais progresser et je me suis vraiment focalisé dessus.
Vous pouvez développer ?
J’ai énormément progressé dans la lecture du jeu, comment rentrer dans son match, comme être présent dans sa rencontre de A à Z, exister dans sa partie en tant que défenseur central. J’ai regardé des vidéos, j’ai beaucoup parlé avec le préparateur mental, j’ai vu les effets aux entraînements. Sur le long terme, tu vois, tu comprends les choses, tu gagnes en expérience.
Vous avez « appris » le football ?
Totalement. Je suis arrivé à Brest, j’avais 20 ans et la Ligue 1, je ne la connaissais pas. On jouait le maintien et être défenseur, ce n’est pas simple. Mais j’ai beaucoup appris dans ces moments-là. J’ai pris l’escalier (rires).
Vous évoquez beaucoup le préparateur mental du Stade Brestois. Que vous apporte-t-il ?
Il est arrivé en 2022 et j’ai directement accroché avec lui. À la base, ce n’est pas un truc que je « kiffe » mais je me suis dit, « s’ils l’ont fait venir, pourquoi pas ». J’ai tenté et ça a super bien matché. Il est proche du staff donc il fait aussi office d’intermédiaire. Il m’a dit ce qu’on attendait de moi ici et j’ai compris. Au tout début, par exemple, on avait évoqué la frustration. Comment la gérer quand tu es déçu tout en gardant un certain niveau sur le terrain. Ç’avait été mon premier challenge avec lui car parfois, quand tu es jeune et que tu joues moins, tu ne comprends pas.
Vous êtes devenu un roc.
(Rires). C’est ce que j’entends parfois. C’est plaisant !
Vous avez aussi noué une relation de confiance avec Éric Roy.
C’est une personne vraie, il y a une bonne connexion. Il m’a donné une confiance que je suis aussi allé chercher. Je pense que j’avais besoin de ça, je suis beaucoup là-dedans. Je ne suis pas quelqu’un qui va forcément parler tout le temps mais j’ai besoin de savoir que tu peux me donner ta confiance. Et moi derrière, je redonnerai tout.
Comment s’est construite votre entente avec Brendan Chardonnet, au fil du temps ?
Avec Brendan, ça fait longtemps qu’on se côtoie et on a chacun nos qualités, on sait ce qu’on a à faire sans empiéter sur le terrain de l’autre. On se coordonne bien, ce n’est pas forcé.
Vous faites partie de la meilleure défense de Ligue 1. C’est une belle carte de visite.
C’est clair, on le mérite, ce n’est pas volé. Prendre si peu de buts, c’est exceptionnel. On fait du bon boulot, on arrive à stopper pas mal d’attaques et on a un bon gardien !
Vous n’avez plus joué arrière gauche depuis plus d’un an…
Je me suis stabilisé, ça m’a fait du bien pour me permettre de me concentrer sur un poste. Je pense que mes qualités vont avec celui de défenseur central, c’est là où j’exploite le mieux mes forces.
Vous êtes en passe d’accrocher la Coupe d’Europe avec Brest. Comment le vivez-vous à l’intérieur du groupe ?
Tout est possible. Il reste sept matchs, on n’a pas forcément d’objectif précis mais on va essayer d’aller le plus haut possible. Ce serait marquant d’avoir une Coupe d’Europe en fin de saison, on ne pourra jamais l’oublier. Faire ça avec ce club… Quand on signe ici, on ne se dit pas que ça pourrait arriver. Mais toute personne, peu importe son métier, a envie de laisser son empreinte quand il passe à un endroit.