PARIS (AP) - Le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou, annulé puis finalement organisé samedi sur BFM-TV, continuait de faire polémique dimanche. Le vice-président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), Jean-Michel Baylet a nié toute pression de celle-ci sur son organisation, contredisant ainsi le président du SPQR.

"Je suis scandalisé d'entendre ce matin certains prétendre que Ségolène Royal ou son entourage auraient exercé des pressions sur la presse quotidienne régionale", écrit-il dans une lettre ouverte rendue publique dimanche.

La veille, le président du SPQR, Michel Comboul, également président du groupe de presse Nice-Matin, affirmait que Nicolas Sarkozy n'avait rien fait pour empêcher la tenue du débat mais qu'en revanche "il y a eu de très fortes" pressions du côté socialiste.

Il expliquait que le SPQR, qui avait invité les deux qualifiés au second tour de l'élection présidentielle à répondre aux questions de la presse quotidienne régionale vendredi, chacun à leur tour, entre 9h et 11h avait jugé ne pas pouvoir matériellement organiser le débat Royal-Bayrou demandé par la candidate socialiste. Il ajoutait que le SPQR n'était "pas, comme on voudrait le faire croire, monolithique et à droite exclusivement".

A la suite de quoi le vice-président du syndicat Jean-Michel Baylet s'est donc fendu d'une déclaration cinglante. "Je démens formellement ces affirmations", a-t-il écrit, "et regrette en revanche que la PQR ait raté cette occasion unique d'organiser l'événement sans précédent que fut le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou". "Nous avons, ce faisant, failli à notre mission d'informateur", a-t-il estimé. AP

Mais "une formidable machine à désinformer s'est alors mise en marche", écrit-il. "Nous cédions" aux pressions. "La virulence de ces attaques a été très relayée, il faut le dire, de l'intérieur même du syndicat" car le SPQR "n'est pas comme on voudrait le faire croire monolithique et à droite exclusivement", ajoute-t-il.

"Oui, le syndicat a été délibérément l'instrument d'une campagne orchestrée. Non, Mme Royal, il n'y a pas eu de pression de Nicolas Sarkozy. En revanche, il y en a eu de très fortes de votre côté, exercées directement par votre équipe, et aussi par vous-même à travers vos déclarations", déclare le président du SPQR. Il réaffirme par ailleurs ne pas avoir rencontré Nicolas Sarkozy jeudi matin, contrairement aux affirmations de Mme Royal.

Le débat Bayrou-Royal s'est finalement déroulé samedi matin, organisé et diffusé par la télévision BFM TV et la radio RMC, en partenariat avec Aujourd'hui en France et Le Parisien. Canal+, qui s'était proposé jeudi, avait jeté l'éponge, arguant des règles sur le temps de parole édictées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Organiser un débat Royal-Bayrou supposait qu'une stricte compensation soit accordée

Jean-Michel_Baylet

non je te réponds là car je l'avais mis sur l'autre post ce matin... C'est toi qui est en retard!

Baylet est politicien de gauche... tu connais le système Baylet?

Bah diriger toute la presse écrite des régions réactionnaires du sud tout en étant dans le comité de soutien de Sarkozy est un engagement aussi fort. Normal qu'il essaie de soutenir Sarkozy.

Ma collegue prof de math au bahut est nicoise