Barcelone a démontré, malgré les fortunes qu'ils brassent, que le mieux est encore de former des jeunes solidaires sur place. Tout est dit dans le dernier "après-match" de Eric Leroy. Il insiste sur l'excellente formation offerte à Barcelone aux jeunes joueurs (et joueuses aussi) et sur la solidarité, la complémentarité et l'intelligence collective des joueurs. Voir à long terme, et ne pas seulement faire des "coups" de transfert, mais avoir un noyau dure avec des joueurs-ses bien formé-e-s et solidaires, fidèles au club, c'est ça qui fait une grande équipe. C'est si rare. Que ce soit chez les filles ou chez les garçons, Barcelone joue avec des joueur-e-s formé-e-s au club. Au-delà même du sport et de l'argent, c'est une autre vision du monde. Les équipes faites de bric et de broc selon les "opportunités" de transfert ne démontrent qu'une seule chose, c'est qu'elles n'ont pas de viviers régionales ou plus exactement, qu'elles ne font pas confiance et n'investit pas dans un vivier régional. Ceci dit, une très bonne école de football peut faire venir des joueurs-ses lointains, mais le but, est d'avoir des joueurs-ses régionaux fiers de jouer pour leur club... Et un grand club forme bien ou alors n'est rien d'autres qu'un "machin" superficiel incapable de sortir un noyau de joueurs-ses solidaires et investis. Deux buts : l'identité du club, les débouchés pour les jeunes formés dans leur club régional, la solidarité et la cohérence collective des joueurs-ses, la qualité de la formation pour attirer les meilleur-e-s de la région. Collectif en défense, collectif en transition, collectif en construction, collectif en attaque et contre-pressing, et intelligence du jeu, c'est ça une vraie équipe. Pas nécessaire d'avoir des "Stars", l'important est avant tout le collectif, toujours. Sans ça, le football pro, c'est de la chasse à mercenaires... et des "projets" qui s'écroulent à chaque fois qu'un mercato se passe mal... Si chaque club formait ses joueurs et si ce business minable et pourri sur le commerce de joueurs était beaucoup plus régulé pour en finir avec ce marché scandaleux, nous aurions un tout autre foot de bien meilleur qualité partout. Le succès d'un club de football devrait en réalité reflété la qualité de sa formation. Tant qu'on ne limitera pas le nombre de joueurs transférés dans un club, on aura un stupide football de mercenaire. Le football féminin en pâtit d'autant plus qu'il est beaucoup moins développé que le football masculin et que les places sont encore plus chères dans un marché mondialisé des joueuses. Tout ça est juste scandaleux mais tout le monde, public y compris, semble trouver ça normal tellement les gens se sont habitués à voir des transactions financières exubérantes. Pourquoi investir dans un centre de formation si les jeunes joueurs-ses formés, surtout les meilleurs, ne joueront jamais ou peu de temps dans le club formateur ? Certains diront "il est bien aussi de voir ailleurs"... L'organisation de stage est toujours possible et d'échanges internationaux même mais sur des bases sociales et non économiques. Le football moderne n'a aucun sens. Et lorsqu'un club investit dans sa formation avec à la clé des postes au club, nous découvrons des joueurs-ses qui savent jouer ensemble. Ô miracle ! C'est pourtant la notion de base de toute équipe, "grandir ensemble pour former une équipe solidaire"...
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