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L'avis des présidents de l'Ouest
B. Lucas (Laval) : « Un bilan contrasté »
« Le bilan de l'expérience de la Ligue 2 jouée le vendredi est contrasté. Ce changement a été vendu en vantant une plus grande notoriété pour cette compétition. Or, ce n'est pas le cas. On peut même dire qu'il y a moins de passages télé. Les annonceurs et entreprises qui nous soutiennent sont, par contre, plutôt favorables aux matches le vendredi. Pour ce qui est des spectateurs, certains jeunes s'entraînent le vendredi soir et ne peuvent venir au stade. C'est également problématique pour les supporters qui veulent suivre le club en déplacement. Il faut que les aspects positifs de ce changement compensent les points négatifs, ce qui n'est pas encore vrai. »
M. Jestin (Brest) : « Une bonne chose »
« Sur le fond, je pense que c'est une bonne chose. Pour se démarquer de la L1, c'était la seule solution. Ce choix est également très apprécié des partenaires et chefs d'entreprise qui trouvent qu'il est plus facile d'inviter des clients au stade le vendredi. Le samedi, ils sont souvent en famille. En revanche, le fait qu'il y ait des matches presque tous les jours ou qu'ils soient décalés de 20 h à 20 h 30, ce n'est pas une bonne chose. Il faut d'avantage de rigueur au niveau des programmes. J'en ai fait part au président Thiriez. »
N. Le Graët (Guingamp) : « Tôt pour juger »
« La Ligue fait un essai sur une saison. Il est tôt pour juger même si certaines réticences se manifestent. Pour notre part, nous descendons de L1 et je ne suis pas certain qu'on aurait plus de monde le samedi. Pour l'instant, la formule semble convenir aux VIP et aux entreprises mais je comprends la frustration des supporters qui ne peuvent plus faire de longs déplacements. L'équilibre est difficile à trouver car la télévision est importante pour nous. On ne peut pas s'en passer. Quant à l'étalement des journées, c'était une situation exceptionnelle puisque Châteauroux jouait en UEFA. Ce désagrément ne se reproduira plus. Je prévois en revanche un mois de janvier difficile avec les coupes. »
H. Lagarda (Le Mans) : « Des avis partagés »
« Les avis sont encore partagés. Pour les supporters, ces matches du vendredi soir ou en semaine sont préjudiciables lors des déplacements qu'ils effectuaient et qu'ils ne peuvent plus envisager. Mais une partie du public et nos partenaires y trouvent leur compte, semble-t-il, dans la mesure où cela leur laisse un week-end complet de libre ensuite... En ce qui concerne l'étalement des matches sur plusieurs jours comme on l'a vu récemment, je dirai que sur un plan général, c'est dommageable pour l'équité sportive. »
M. Le Mentec (Lorient) : « J'ai voté contre »
« Je suis un des rares présidents à avoir voté contre les matches le vendredi. Un des motifs invoqués pour le vendredi était la médiatisation. Il n'y en a pas plus que le samedi. Deuxième point : on oublie que de nombreux présidents de L2 sont des bénévoles. Ces matches du vendredi nous coupent de nos obligations professionnelles. Pour les supporters, il est aussi plus difficile de se libérer. C'est encore pire pour les clubs de supporters qui organisent des déplacements. De nombreux scolaires ont également cours le samedi... Quant à la multiplication des matches, cela provoque un désintérêt car on n'y comprend plus rien. On espère que cette expérience ne se poursuivra pas. »
P. Norbert (Angers) : « Un vrai espace »
« La Ligue 2 le vendredi, je l'avais proposé d'emblée. Car, c'est donner à ce championnat un vrai espace. A Angers par exemple, il y a une augmentation de la fréquentation au stade. Concernant l'étalement des journées, je n'y suis pas du tout favorable. On peut parler même d'éclatement. Nous perdons complètement l'impression d'un championnat homogène. On peut avoir l'impression d'une compétition qui obéit plus aux obligations de la télévision qu'à une stratégie pour en faire quelque chose d'intéressant. »
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