...
À quel point vos revenus vont-ils baisser ?

À la fin de notre dernier passage en L1, on touchait 22 M€ de droits TV. Là, on va en toucher 7 M€. Et le plus grave n’est pas là. Car on est au courant de ce qui rentre seulement aujourd’hui, alors que le budget a été annoncé devant la DNCG, les contrats sont signés… La situation économique n’est pas belle et malheureusement, ce sera le cas pour deux-trois ans.


À combien aviez-vous annoncé ce budget ?

On avait tablé sur 35 M€. Et ce sera impossible d’avoir autant. Le maximum qu’on peut faire, c’est autour de 24-25 M€ de recettes. Donc il nous manque environ 10 M€. En L2 l’an dernier, avec les droits TV et l’aide à la relégation, on avait touché environ 11 M€, bien plus que ce que l’on va toucher cette saison. La problématique ne concerne pas qu’Angers. L’an dernier, le premier de L1 touchait entre 47 et 50 M€ de droits TV. Là, il ne devrait pas toucher au-delà de 15.

...
Toute cette séquence ne donne pas forcément une très belle image du football français et de ses décideurs…

On a investi dans une Ligue, on a investi dans un département qui s’appelle LFP Média. On a mis beaucoup d’argent pour aller chercher le maximum. On a fait confiance à des équipes qui ont beaucoup travaillé, malheureusement elles n’ont pas réussi… Donc aujourd’hui, si les revenus sont plus bas, le train de vie de la Ligue doit revenir au point 0. Sachant que les revenus, aujourd’hui sont en dessous de ce qu’ils étaient en 2008…
...
Au-delà du recrutement, cette baisse des revenus impacte-t-elle aussi le train de vie quotidien du club ?

Oui, bien sûr. Il y a des joueurs qu’on voulait garder qu’on va être obligé de laisser partir. Il va falloir prêter des joueurs aussi, pour faire baisser la masse salariale, qui représente entre 60 et 70 % du budget. Aujourd’hui, la masse salariale joueurs brute est de 12 M€. Si j’étais brut de décoffrage, je dirais qu’il faudrait la baisser de moitié, mais c’est impossible. On va essayer de faire le maximum, tout en gardant à l’esprit de composer une équipe compétitive. Mais on sera obligé de faire une vente, cet été ou en décembre, pour pallier le manque de recettes.
...