C'est toi qui l'a écrit cet article Kun ?

Dans le F.F. ils disent 400 000€ pour le transfert.

Apparemment Ben Basat serait incertain pour le match de demain.

Ben comme Elana alors qu'il s'est pourtant cassé le bras...

En arrêtant une frappe puissante de Baysse qui lui s'est pété le pied...

On est mal,on est mal...

C’est le numéro 12. Pas de notre série de portraits, mais de l’équipe de foot qui a gagné le Championnat suisse cette année.

Si vous habitez Zurich, vous ne pouvez l’ignorer : c’est le FC Zurich évidemment, qui a créé l’évènement en marquant un but in extremis contre le club de foot suisse le plus puissant du moment, à savoir le FC Bâle (tout cela, je l’ignorais voilà encore quelques jours mais maintenant je suis une spécialiste). Un but marqué 13 secondes environ avant le coup de sifflet final. Et qui a beaucoup énervé les supporteurs bâlois qui sont descendus avec leur colère sur la pelouse. Un incident plutôt rare en Suisse.

Mais revenons au numéro 12, Alexandre, qui, lui, se souvient avant tout de la victoire et de la fête à Zurich,lorsque son équipe est rentrée avec la Coupe sous le bras : « Cela faisait 25 ans que le FCZ n’avait pas gagné le championnat ! Plus de 15.000 personnes qui nous acclamaient dans les rues de Zurich. Cela a été le plus beau moment de ma carrière » sourit Alexandre qui n’a, cela dit, que 24 ans.

Cette « carrière », elle a pris forme dans le Val d’Oise (95), en banlieue parisienne. Né d‘un père
guadeloupéen et d’une mère « métro », Alexandre a toujours aimé jouer au foot mais n’avait pas en tête de devenir un professionnel. « Je suivais des études de commerce et jouais régulièrement dans un club amateur ». En 2002, il se fait repérer par un responsable du Club de foot de Grenoble qui lui propose un contrat de professionnel. Puis, il goûte une première fois à la Suisse, en jouant dans l’équipe de Carouge (près de Genève) puis de la Chaux-de-Fonds. C’est là qu’il se fait repérer une deuxième fois, par le FCZ, avec qui il a désormais un contrat jusqu’en 2009.

Au sein du club zurichois, Alexandre joue en position d’attaquant, ce qui lui permet de marquer régulièrement des buts. Le numéro 12, il l’a choisi en référence à Thierry Henry, le grand numéro 12 français, lui aussi d’origine guadeloupéenne. L’un des grands buteurs de l’actuelle équipe de France, respectable également pour ses engagements contre le racisme.

Pas très grand et pas très baraqué – selon ses propres mots, j’insiste car je ne veux pas d’ennuis –, le Français (174 cm, 70 kilos) a deux atouts : il court très vite et il drible très bien (que ceux qui ne savent pas ce que cela veut dire consultent un dictionnaire).

Arrivé voilà un an exactement à Zurich, Alexandre s’est vite senti bien ici. Et pourtant, il ne parlait pas le moindre mot d’allemand en arrivant. Car par chance, le FC Zürich possédait déjà un noyau dur de Francophones comprenant 4 joueurs suisses-romands, sans parler de l’entraîneur du Club, lui aussi originaire de «Romandie ».

Une bande suisse-romande visiblement très accueillante qui a vite intégré Alexandre: « Sans eux, j’aurais sûrement été plus dépaysé. Nous nous retrouvons souvent, en dehors des entraînements et des matchs ».

Alexandre a pris des cours d’allemand en arrivant à Zurich. Il dit parler français 95% de son temps. La ville de Zurich est, selon lui, bien équilibrée - pas trop grande, pas trop petite. Ce qu’il aime le plus ici, c’est «se balader sur la Bahnhofstrasse ». Parce qu’il y a beaucoup de monde, beaucoup de magasins.

Plutôt tranquille de tempérament, Alexandre a cependant choisi d’habiter loin de la ville, au calme, en Argovie. Comme il est désormais une « star »locale, il arrive qu’on lui demande un autographe dans la rue. Alexandre se souvient notamment de ce soigneur du Zoo de Zurich qui, le reconnaissant, lui avait serré longuement la main… juste après avoir lancé quelques kilos de poissons aux otaries.