A l'heure où Goursat s'apprête à prendre de plus en plus de poids dans l'organigramme du club, rappelons que les actions en justices menées après son passage à Angoulême ne sont pas finies, loin de là.
Je ne sais pas si ces articles ont déjà été publiés ici, si oui, merci de bien vouloir supprimer ce sujet. C'est un peu long, j'avoue, mais il est bon de se tenir au courant des accusations, toujours pas éclaircies, portées après son passage au club charentais.
La Charente Libre, 06/12/06 :
Asac: les frères Goursat et le Département contre-attaquent
L'Asac refait surface de tous côtés. Et Philippe Mottet, le maire d'Angoulême, se retrouve au cœur d'un dossier dont il croyait pourtant s'être débarrassé, après avoir révélé en août 2005 les conclusions d'un audit sur les comptes du club de football pendant la période 2001-2004.
Un audit dont les principaux mis en cause, les frères Goursat en tête, n'ont pas digéré le contenu et le feront savoir demain après-midi avec d'autres anciens dirigeants et leur avocat, le Lyonnais Me Olivier Martin. «On veut montrer qu'il n'y a rien dans l'espèce de torchon qui a servi d'audit au maire d'Angoulême pour mettre aussi gravement en cause les dirigeants de l'Asac», liquidé en juin 2005 pour faire place nette à l'ACFC. L'audit de 2005 n'a jamais donné lieu a des poursuites judiciaires, et cette contre-attaque ne devrait pas non plus se poursuivre sur ce terrain-là. Mais Me Martin espère démontrer que le maire d'Angoulême a orchestré une «manipulation personnelle pour passer pour l'homme qui lave plus blanc que blanc, alors qu'il a une responsabilité politique dans la chute de l'Asac».
Hasard du calendrier, l'Asac se retrouve quand même dans le collimateur de la justice, 15 mois après sa liquidation. Cette fois, c'est le conseil général qui a porté plainte lundi pour «détournement de fonds de la SEM Asac vers l'association Asac 92». Le procureur d'Angoulême a décidé d'ouvrir une enquête pour savoir où sont passés les 45.735 € apportés au capital de la SEM par le Département. Cette société anonyme d'économie mixte, créée en 1998, devait préparer la montée du club en deuxième division, mais a été rapidement mise en sommeil. Et l'argent s'est volatilisé d'une structure dont le président du conseil de surveillance n'est autre que Philippe Mottet, dont la participation au capital se limitait à 15 €.
«Cette plainte peut paraître tardive mais elle fait suite à de nombreuses réunions, courriers, malheureusement restés sans suite, explique Michel Boutant, président du conseil général. Quand il y a une telle somme d'argent qui disparaît dans la nature, c'est notre devoir d'essayer de le récupérer.» L'audit d'août 2005 n'a retrouvé aucune trace des comptes de la SEM, dont le président du directoire, Raoul Boncour, est décédé récemment.
Me Martin, qui n'était pas au courant de cette plainte, avant son arrivée demain à Angoulême, assure «très bien connaître le problème de la SEM» qui apporte de l'eau à son moulin. «Le maire est politiquement et juridiquement responsable de la SEM, et cette histoire est un autre symbole des dysfonctionnements politiques qui ont existé à l'Asac.».
La Charente Libre, 08/12/06 :
Les anciens dirigeants de l'ASAC plaident non coupables.
Ils ont attendu quinze mois. Quinze longs mois pour préparer leur défense. «Etre entendus et écoutés» après leur mise en cause en 2005, explique leur avocat, Me Olivier Martin.
Pour faire vivre l'ASAC, ils étaient «des fous furieux», s'enflamme Philippe Goursat. «Des bienfaiteurs du foot charentais», reprend l'ancien président et directeur sportif de l'ASAC jusqu'en mars 2003, parti vers Brest quinze jours après le quart de finale de coupe de France perdu aux tirs au but contre Auxerre. Quand ils l'ont quitté, en 2003 et 2004, «on a voulu nous faire passer pour des bandits partis avec la caisse», s'emporte son frère Hervé, entraîneur du club de 2001 à 2003.
Quinze mois après la présentation d'un audit par le maire d'Angoulême à l'époque «très amer en constatant la gestion sportive et humaine désastreuse» du club de football de 2001 à 2004, les six anciens dirigeants (voir ci-contre) se sont réunis là où leurs joueurs, alors en National, se retrouvaient souvent, à l'hôtel Mercure de Champniers.
Mais cette fois, point de mise au vert. Juste une mise au point «parce que le club n'a pas coulé en 2005 à cause de nous alors que nous étions partis depuis deux ans, laissant des comptes validés», soutient Philippe Goursat estimant que «Philippe Mottet a organisé une grossière manipulation pour nous faire porter le chapeau».
Des frais de déplacements grossis ou imaginaires, des documents comptables volatilisés: Philippe Mottet pointait du doigt certaines dérives du monde amateur, «en dehors de ce que la déontologie voudrait».
Mais ni le maire, ni la justice qui avait demandé l'audit n'ont porté l'affaire devant les tribunaux. Parce qu' «il y a tout et n'importe quoi dans ce document sans queue ni tête nommé audit», explique aujourd'hui Me Olivier Martin. Et si les rédacteurs de ce torchon nous avaient contactés, nous aurions pu tout justifier: un audit sans contradicteur, ce n'est rien d'autre qu'un document à charge, sans aucune valeur».
«Vierge effarouchée»
Les anciens dirigeants chargent à leur tour le maire, «celui qui était venu me chercher en 1992 pour relancer le club», rappelle Philippe Goursat. Les documents absents de l'audit, par exemple ceux d'ASAC Expansion crée en 1992, et qui a notamment servi à payer le salaire d'Hervé Goursat en 2002-2003, «auraient dû être fournis par la ville, puisque c'était une association indépendante de l'ASAC 92, dont le siège social était à la mairie».
Un exemple parmi d'autres, qui mettraient en lumière «la malhonnêteté de Philippe Mottet qui a joué les vierges effarouchées», lâche l'avocat.
«Alors qu'on le rencontrait 50 fois par an et qu'ils validaient les comptes chaque mois», poursuit Philippe Goursat.
Pendant deux heures trente, les dirigeants réunis autour de trois anciens présidents du club (Philippe Goursat, Robert Diacono, Philippe Germain) ont voulu démontrer, à coups d'exemples, et documents à l'appui, que c'est parce qu'ils ont arrêté de donner de leur temps et de leur argent que le club a connu une telle issue. Et non pas parce qu'ils sont partis avec l'argent du club.
Quinze mois après l'audit et la liquidation de l'ASAC, trois ans et demi après leur départ, on ressort de cette démonstration avec toujours les mêmes interrogations: comment l'ASAC a-t-elle coulé si rapidement?
Pour les uns, la mairie n'a plus voulu faire les efforts pour donner au club les moyens de ses ambitions. Pour les autres, l'ASAC, trop ambitieuse, vivait depuis trop longtemps au-dessus de ses moyens. Avec au final, «un climat détestable dans ce dossier», résume Me Olivier Martin.
Là, tout le monde est d'accord."
Ce qui me fait rire, c'est la défense des frères goursat, 'bienfaiteurs du football charentais', dont le club s'est liquéfié uniquement parce qu'ils ne s'en occupaient plus autant..
Mais le plus intéressant reste à venir, toujours dans la charente libre du 8 Décembre :
Philippe Goursat «à la fin d'un cycle» à Brest. «Le manager général de Brest (L2) prendra à sa décision sur son avenir à Brest, où il reconnaît être «à la fin d'un cycle» et accessoirement en fin de contrat en juin prochain. «On verra en mars prochain, j'étudierai les propositions que j'ai déjà en ce moment». Il se pourrait tout de même que ses dirigeants décident à sa place. Philippe Goursat n'est plus en odeur de sainteté dans le Finistère. Après trois saisons au club, dont une montée en L2, il n'est plus directeur sportif mais manager général... à la demande du coach Thierry Goudet qui ne veut plus sur le banc ou en déplacement de l'homme qui a fait venir 54 joueurs en trois saisons.»
Paroles prononcées seulement une semaine avant la démission de Gros Mich et tout ce qui s'en suit..
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