fadalous a écrit:
Mr adebayor a critiquer a la televison du togo la selection de robert malm au mondial et reproche au selectionneur et a la federations du togo d avoir pris robert malm aller voir sur le site:www.togoforum.com
mais Mr adebayor vous dit etre une star une star sans cervau
Les souvenirs amers de la participation déshonorante des Eperviers à la CAN Egypte 2006 encore vivaces dans les esprits du public sportif togolais devraient inciter joueurs, dirigeants sportifs et encadrement technique à ne ménager aucun effort pour éloigner de l’équipe les circonstances favorisant la discorde. Car, il faudra reconnaître qu’au-delà des prises de bec ayant opposé Stephen Keshi à Adébayor Shéyi et qui pourraient être maîtrisées si diligence avait été faite, c’est la désunion que les gamineries de Shéyi ont créée au sein du groupe qui est à l’origine de la débâcle de toute l’équipe.
C’est en cela qu’aucun aval ne doit être donné à la propension d’Adébayor Shéyi à se répandre en invectives contre Robert Malm, un des cinq nouveaux joueurs admis au sein des Eperviers.
C’est tout éberlués que des Togolais ont suivi dans l’après-midi de samedi 13 mai dernier sur les antennes de la TV7 au cours de son émission sportive les déclarations incontrôlées de la star togolaise. Ce n’était autre chose qu’un réquisitoire contre Robert Malm, l’attaquant brestois appelé à rejoindre les Eperviers pour la Weltmeisterschaft. Ces déclarations sont à plus d’un titre inopportunes et risquent de créer des rancoeurs entre Shéyi et Robert Malm, et partant mettre à mal la cohésion de l’équipe. Il n’est certes pas interdit à Shéyi d’avoir ses opinions sur la personne de Robert Malm.
Mais de là à diaboliser un coéquipier sur les médias, il n’en avait pas le droit. Les propos n’avaient d’ailleurs rien d’amical et dépassent le simple regret de Shéyi de ne pas avoir vu Malm participer aux éliminatoires. « Je ne suis pas d’accord qu’on me dise que Robert Malm fait partie de la liste des sélectionnés », avait-il débité. En tant que qui parle-t-il ? Se croit-il au-dessus des autres ? Sélectionne-t-on qui lui Adébayor veut ? Si à chaque fois Robert Malm déclinait l’appel de la Fédération Togolaise de Football (FTF), il devrait avoir ses raisons qu’il aurait fait savoir à cette dernière. Des rumeurs faisaient état de ce qu’il aurait eu des problèmes de fisc qui entravaient ses déplacements à l’extérieur. Si d’ailleurs ce n’était pas le cas, qu’a-t-il à cirer, lui Shéyi, dans des décisions qu’a prises la Fédé ? A ce qu’on sache, ce n’est pas lui Adébayor qui fait venir les joueurs. C’est une tâche dévolue à la FTF, et si cette instance, que Robert Malm aurait narguée en déclinant de manière « fantaisiste » ses appels, a jugé de le rappeler malgré ses précédentes tentatives infructueuses, lui Shéyi n’avait qu’à en prendre acte. Il n’y a donc pas de raison qu’il en peste à moins qu’il ait des griefs particuliers contre lui. « Je le lui dirai en face », avait-il déclaré.
On nous avait déclaré plus d’une vingtaine de nouveaux joueurs togolais évoluant en Europe au cours de la longue série de prospection à laquelle ont aidé d’anciens internationaux togolais dont Fiawo Koffi et Salou Bachirou. Malgré tout, s’il a été présélectionné dans les 27 joueurs convoqués pour la rencontre du dimanche dernier contre l’Arabie Saoudite, c’est parce qu’il fait partie des meilleurs. Et si finalement il figure parmi les 23 sélectionnés devant défendre les couleurs, c’est parce que le coach Allemand Otto Pfister le trouve aussi bon. Alors, Adébayor n’a aucune raison de le diaboliser sur les médias. D’ailleurs, il ne nous dira pas que Robert Malm est le seul joueur à avoir décliné plus d’une fois l’appel de la FTF. Les Togolais ont encore en mémoire les caprices de Salou Bachirou qu’ils ont dû supporter. Combien de fois la FTF n’a-t-elle pas engagé des missions pour aller le « supplier » de revenir jouer pour le Togo ? Même le Président de la République d’alors, feu Gnassingbé Eyadema aurait délégué une mission spéciale pour aller le convaincre, mais rien n’y fit. Pourquoi Adébayor n’a-t-il pas fustigé son cas qui est d’ailleurs plus frustrant ? Ceci parce qu’il avait été décidé que ne seraient sélectionnés au sein de l’équipe « new look » que des joueurs togolais évoluant en 1ère, 2e ou 3e division et qui sont titulaires dans leur club.
Entre-temps, Salou Bachirou qu’on savait avoir raccroché au foot, a repris les entraînements au sein d’un club amateur en Allemagne, tenez-vous bien, de 7e division, mais a été présélectionné. Pour lui, Adébayor n’a rien trouvé à dire. Lui Bachirou ne vient-il pas usurper autant que Malm la place des autres dont Atté Odéyi Zanzan, Mamah Gafar, Emmanuel Mathias, Michel Dogbé…qui ont concouru à la qualification du Togo pour sa 1ère Coupe du Monde ? Il ne s’agit d’ailleurs pas de sélectionner un joueur pour le remercier de ses efforts pour la qualification du Togo à la Coupe du Monde. Il n’y a pas de sentiment dans la chose nationale car c’est l’honneur de tout un peuple qui est en jeu.
Ces écarts de comportements et de langage de Shéyi rappellent certains aspects de la débâcle togolaise au Caire lors de la CAN passée. L’on se rappelle une déclaration du capitaine Abalo Dosseh qu’on connaissait très réservé mais a dû parler, outré par les caprices d’Adébayor. « …Par ces comportements, Shéyi n’a pas seulement trahi l’équipe mais tout le Togo.. », avait-il pesté, sous le coup de l’énervement. Reproche lui avait été fait par des esprits avisés qu’il ne devait pas avoir ce langage en tant que capitaine d’équipe, donc rassembleur d’hommes. Mais c’est sans considérer les sautes d’humeur de Shéyi qui mettaient à mal la cohésion du groupe qui était finalement divisé entre pro Shéyi, minoritaire et pro Keshi majoritaire. N’avait-il pas été dit qu’il avait par caprice refusé de jouer comme titulaire après que Stephen s’était ravisé et a voulu le faire jouer en première mi-temps ? Cela s’expliquait par le fait que son nom figurait sur la liste des joueurs entrant en 1ère mi-temps affichée à l’écran ce 21 janvier 2006 contre la RDC.
Il n’est plus un secret pour personne que c’est sous sa pression que Stephen Keshi a été sacrifié parce qu’il faisait du départ du coach nigérian la condition sine qua non de son retour en sélection. Ce que la FTF lui a concédé.
Personne ne conteste la valeur d’Adébayor Shéyi au sein des Eperviers. N’avons-nous pas eu l’honnêteté d’écrire dans un précédant article qu’il constitue avec Agassa Kossi 90% du potentiel de l’équipe des Eperviers ? Il est la star incontestée du moment. Mais il doit savoir qu’une star ne l’est pas seulement par les pieds, c’est-à-dire ses exploits sur le terrain. Une star, c’est avant tout un esprit, un comportement. Une star, ça se respecte et ça respecte les autres. Avant de parler, elle doit tourner et retourner sa langue.
Adébayor doit mettre fin à cette propension à débiter du n’importe quoi sur les autres. Il doit apprendre à se taire ou bien parler quand il prend la parole. Qu’il arrête de jouer au président de la Fédé et au Coach. On se rappelle qu’il avait parlé de Stephen Keshi en des termes presque injurieux. « …Keshi, il est malade pour me dire ça…. Il se fout de ma gueule… ! », avait-il pesté. Il est certes connu pour son franc parler, pour n’avoir pas la langue dans sa poche. Mais par ces manières, il ne se donne pas trop bonne impression. Son coach Arsène Wenger à Arsenal n’acceptera jamais qu’il parle ainsi de lui pour quelque raison que ce soit, ses partenaires non plus. S’il le fait, il restera en disgrâce avec eux et c’est sa carrière footballistique qui en pâtirait. Le critère comportement est aujourd’hui un paramètre non négligeable dans le football moderne. La liste des joueurs français sélectionnés par Raymond Domenech en est une preuve. En effet, le critère comportement a été retenu et c’est lui qui a joué en défaveur de Nicolas Anelka qu’on connaît plus efficace en attaque ces derniers temps plus technicien que Louis Saha ou Djibril Cissé. Robert Pires, un autre joueur français, paye le prix de ses critiques des choix de Jacques Santini, l’ex-coach français. Bien que ce dernier soit parti, le nouveau ne lui trouve non plus de circonstance atténuante. L’ex-capitaine des « Red Devils », le club de Manchester United en Angleterre, l’Irlandais Roy Keane, pourtant adulé à Old Trafford, a été carrément exclu de l’équipe par le manager Sir Alex Fergusson qui ne saurait supporter ses écarts de langage.
Sur un autre registre, par ces invectives, Adébayor juge implicitement maladroit le choix de la FTF d’avoir convoqué Robert Malm et celui d’Otto Pfister de l’avoir sélectionné. Voilà ce qui arrive quand on donne raison à un joueur contre son coach.
Au demeurant, Adébayor reste celui sur qui tout le public sportif compte pour faire un miracle en Allemagne. Mais qu’adviendra-t-il s’il arrivait que le coach les place tous deux, lui et Robert Malm, en attaque ? Pourraient-ils s’entendre ? Il le faudra tout de même pour tous les joueurs en Allemagne. C’est cette entente qui pourrait à elle seule booster l’orgueil patriotique qui serait la seule ressource des Eperviers pour espérer faire un parcours honorable en Allemagne, à défaut une compétition moins chaotique que la CAN Egypte 2006, dans un groupe où le Togo est le gros outsider. Que Adébayor Shéyi sache que nous le portons toujours dans nos cœurs et serons les premiers à sauter de joie lorsqu’il marquera un but en Allemagne. Alors, nous avons presque envie de lui dire : « Total Respect, Shéyi ! ».
TINO Kossi