Premier carton jaune, il se fait agressé, il s'enerve...
Le deuxieme, il vient chercher le ballon dans les pieds d'un russe... Et ne trouve que la cheville.

Et un penalty flagrant oublié pour les verts

...Avant le match PSG-OM du dimanche 5 mars, Frédéric Thiriez avait contacté Rachid Zeroual pour tenter de convaincre l'OM de ne pas boycotter la rencontre. En vain. Les supporteurs marseillais étaient restés sur la Canebière, se plaignant de n'avoir obtenu que 1 000 places sur les 2 000 demandées. Et le club avait déclenché une énorme polémique en alignant à Paris une équipe de réservistes, au motif que la sécurité de ses supporteurs n'était pas garantie au Parc des Princes.

...Les abonnements, c'est précisément ce qui fait la force des groupes de supporteurs marseillais. Pour acheter la paix sociale, Bernard Tapie leur confia dans les années 1980 la revente des billets dans les virages du Stade-Vélodrome. Aujourd'hui, les huit groupes revendiquent 28 000 abonnés. Une concession qui leur rapporte 640 000 euros, après la vente à 130 euros des abonnements achetés 100 euros au club. Selon un ancien cadre dirigeant de l'OM, qui requiert l'anonymat, certains d'entre eux dégagent également d'"importantes sommes d'argent" en revendant "au prix fort" des billets à l'unité pour les matches à l'extérieur.

Constitués en association - Les Amis de Di Meco, du nom de leur parrain, l'ancien joueur de l'OM et adjoint au maire de Marseille, Eric Di Meco -, les Winners se sont offert des locaux de 1 200 m2 dans un quartier populaire, avec bureaux, ordinateurs, écran de télévision géant, bar, baby-foot, portraits du Che... et un bus de 80 places pour les déplacements. L'association compte aujourd'hui six salariés, dont Rachid Zeroual.

"Le rêve de Zeroual est de devenir le patron de l'OM, mais il est déjà le vice-président du club. C'est lui qui donne le "la". C'est lui qui impose sa position aux autres groupes de supporteurs. C'est lui qui a le contact avec la mairie, témoigne l'ancien cadre dirigeant de l'OM. C'est lui qui a fait tomber Bouchet." Pour Christophe Bouchet, président de l'OM de 2002 à 2004, les supporteurs ne font que "prendre l'espace laissé libre par l'actionnaire principal et la mairie." "Plus on se structure, plus on leur fait peur. Hier, on suscitait de la jalousie, aujourd'hui, c'est de la haine, réagit Rachid Zeroual. Je ne veux pas prendre la place du président, je ne suis même pas salarié de l'OM !"