FC Barcelone : Eto'o attend Henry
Samuel Eto'o s'est livré face aux lecteurs de France Football, au cours d'un long entretien à paraître dans l'édition de mardi. Faisant face à plusieurs protagonistes sélectionnés par le bi-hebdomadaire, l'attaquant camerounais du FC Barcelone n'élude aucun sujet, ravissant son auditoire par sa disponibilité et son sourire. Il se penche notamment sur la très attendue finale de la Ligue des champions qui oppose le Barça à Arsenal, mercredi au Stade de France (20h45), se refusant à ériger son club en favori.
«Une finale n'est jamais gagnée d'avance. Dans une finale, tout est remis complètement à plat, tout est jouable », souligne-t-il. Il fait part de son admiration pour Arsène Wenger, l'entraîneur des Gunners qu'il a failli rejoindre il y a quelques années. «Mais cela ne s'est finalement pas fait.»
Eto'o se méfie des Londoniens et se félicite de l'émergence des Africains dans cette formation. «Il faut craindre toute l'équipe, tout le groupe, pas uniquement Thierry Henry, ou un autre joueur. Dans cette équipe, il y a notamment beaucoup de joueurs africains. Eboué, Kolo Touré, Lauren... Cela prouve que le foot africain est toujours fort. Je me méfie beaucoup d'Arsenal. C'est un groupe, un collectif.» A propos de l'éventuel transfert de Thierry Henry au Barça, Eto'o indique qu'il ne veut pas créer de polémique, que «ce n'est pas son problème». «C'est celui de Rijkaard. Certains journalistes ont voulu créer des tensions entre Titi et moi. Je rigole. J'ai Titi au téléphone tout le temps. S'il vient au Barça en pensant qu'il va mettre Samuel Eto'o sur le banc, je dis non. (...) On jouera ensemble. Nous serons coéquipiers. Et si le coach doit faire son choix pour un match précis, c'est son problème, pas le mien. (...) Moi j'aimerais bien qu'il prenne Titi. C'est mon pote.»
L'attaquant camerounais (25 buts en Liga cette saison) s'est aussi penché sur sa mobilisation contre le racisme. «On (NDLR : avec Thierry Henry) est arrivé à la conclusion que les ignorants étaient racistes. Moi, grâce au football, je connais des gens de toutes les origines, je connais des cultures, des façons de vivre différentes. J'ai appris la tolérance.» mais il regrette que le racisme soit encore beaucoup trop présent dans la vie quotidienne, comme il l'illustre par plusieurs anecdotes dont celle-ci : «Dans une boutique, quand on ne m'a pas reconnu et que je veux dépenser pour 6000 euros de fringues, on me dit toujours que ma carte bancaire ne passe pas ! C'est cela qu'il faut changer. »
A propos du Ballon d'Or France Football, il n'en fait pas une obsession. «Le Ballon d'Or est un rêve, mais je n'y pense pas quand j'entre sur le terrain, cela n'influe pas sur mon jeu. (...) Si je remporte le Ballon d'Or France Football, je serai très heureux, voilà tout.»
_________________ StefB Supporter à vie du SB29 1er match à l'Armoricaine : 27/05/1980, Brest, 7-2, Marseille
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